«L’Italie a sous-estimé le PSG et a été présomptueuse», souffle De Zerbi, entraîneur de l’OM, après la claque reçue par l’Inter
Actuellement en vacances avant, sauf cataclysme, d’entamer sa deuxième saison en tant qu’entraîneur de l’Olympique de Marseille, Roberto De Zerbi a pris la parole en Italie. Le coach transalpin, invité du podcast Supernova, s’est notamment exprimé sur le premier sacre en Ligue des champions du Paris Saint-Germain, club rival de l’OM faut-il le rappeler. Souvent sincère et franc du collier, De Zerbi pointe du doigt son pays suite à la raclée historique (5-0) subie par l’Inter Milan en finale.
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«L’Italie a sous-estimé le PSG et a été présomptueuse, lance le technicien marseillais avant d’encenser un à un les joueurs parisiens. Ils ne savaient pas que Dembélé était fort à ce point, ils ne connaissaient pas non plus ce Désiré Doué - un talent du niveau de Lamine Yamal -, pas aussi décisif aujourd’hui mais avec une classe folle. Vitinha est peut-être aujourd’hui le meilleur milieu de terrain du monde. Et João Neves, payé très cher lui aussi, n’était pas connu en Italie. Ils ne savaient même pas de quel pays venait Pacho...»
«Les Italiens pensent que la Ligue 1 est facile»
Un temps convoité par... l’Inter Milan après le départ en Arabie saoudite de Simone Inzaghi, «RDZ» réhabilite au passage le niveau de la Ligue 1, championnat souvent décrié par les voisins européens. «Les Italiens pensent que c’est un championnat facile. Brest a bien figuré avant de se faire détruire par le PSG, Monaco a perdu contre l’Inter, c’est vrai, mais avec un joueur expulsé très tôt, et ils avaient battu Barcelone lors de la première journée, rappelle-t-il. Cette année, en Ligue des champions, des clubs français ont fait des résultats intéressants. C’est un championnat difficile.»
Refusant par ailleurs la casquette «d’idéologue» du football («sachez que si je pouvais, à dix minutes de la fin, je mettrais deux gardiens pour défendre»), Roberto De Zerbi revient également sur sa saison passée sur le banc de l’OM, bouclée avec une 2e place synonyme de retour en Ligue des champions. L’ex-entraîneur de Brighton et Sassuolo développe son analyse sur l’influence du stade Vélodrome et ses supporters. «Ils peuvent vraiment influencer le résultat. Ils peuvent être à la fois le moteur et le frein. En début de saison, le Vélodrome faisait peur : trop de pression, trop de tension. Le Vélodrome était un frein pour beaucoup de joueurs. On gagnait à l’extérieur, mais à domicile on perdait», décrypte-t-il.
On a dû en parler ensemble, comprendre ce que signifie jouer pour Marseille.
Roberto De Zerbi
Puis, il ajoute : «On a dû en parler ensemble, comprendre ce que signifie jouer pour Marseille. Quand tu arrives à créer une connexion avec le public, tu joues vraiment avec un douzième homme. Et surtout pendant la phase retour, on a été l’équipe qui a pris le plus de points à domicile en France.»
«Deux conversations» avec Greenwood
Par ailleurs, le coach de Marseille répète être «amoureux de la ville parce qu’elle est paradoxale sur de nombreux points». Il cite «la beauté, la chaleur du stade, le folklore» mais aussi «les problèmes sociaux, le chômage, la corruption, la délinquance...». Un discours qui laisse transparaître son désir de continuer sa mission sur la Canebière. En s’appuyant notamment sur son attaquant star Mason Greenwood, auteur de 21 buts (en 34 matchs) cette saison en Ligue 1. Mais avec qui l’Italien entretient une relation particulière.
«Si je sens qu’ils sont ouverts à la discussion, je peux parler longtemps avec mes joueurs, mais sinon je ne force pas. Avec Mason Greenwood par exemple, on a eu deux conversations où il s’est ouvert, et j’ai compris que c’était une personne très sensible. Je le gérais via son père, qui est quelqu’un de formidable», confie le natif de Brescia, (toujours) sans langue de bois.