Législatives: le terrible paradoxe de la coalition anti-Rassemblement national

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Marine Le Pen, seule alternative politique en cas de coalition plurielle ? Yves Herman / REUTERS

DÉCRYPTAGE - Regrouper dans un même gouvernement la gauche, le centre et la droite, risque de faire du RN et de Marine Le Pen la seule alternative politique en cas d’échec.

En 2002, après le tremblement du 21 avril qui a vu Jean-Marie Le Pen se qualifier au second tour de l’élection présidentielle, toutes les formations dites « républicaines » appelaient à voter contre le parti d’extrême droite. Résultat : Chirac obtenait 82,21% des voix. Après son élection, beaucoup pressaient le président réélu de former un gouvernement d’union nationale. Mais Jacques Chirac s’était opposé à une telle coalition au motif que si elle voyait le jour, Jean-Marie Le Pen et le FN devenaient de facto la seule alternative politique. C’était installer le cofondateur du parti à la flamme comme premier et seul opposant. Chirac avait donc formé un gouvernement de droite classique, sans débauchages venus de la gauche.

Après la dissolution aventureuse décidée au soir des européennes par Emmanuel Macron, voilà que l’idée d’une large coalition fait son retour. Le chef de l’État serait même à la manœuvre pour tenter de mettre sur pied une alliance qui irait des multiples nuances…

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