VIH : l'OMS alerte sur les conséquences dramatiques des coupes budgétaires de Donald Trump
Il n'a fallu qu'une signature, un décret, pour mettre en péril le financement de la lutte contre le VIH. L'administration américaine avait pourtant exempté l'un des plus importants programmes de lutte contre le Sida au monde, mais cela ne suffit pas, pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "La suspension de la majeure partie du financement du Pepfar a entraîné l'arrêt immédiat des services de traitement, de dépistage et de prévention du VIH dans plus de 50 pays", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.
Les patients français menacés ?
À eux seuls, les États-Unis finançaient 42% de l'aide humanitaire mondiale. Un soutien notamment aux pays pauvres ou en développement. Sur les 630 000 décès liés au virus en 2023, 60% ont été recensés en Afrique. Tedros Adhanom Ghebreyesus dit craindre que "l'interruption des programmes" anéantisse "20 ans de progrès" et entraîne ainsi "plus de 10 millions de cas supplémentaires et trois millions de décès, soit plus du triple du nombre enregistré l'année dernière". En France, 200 000 personnes vivent avec le VIH. Selon Florence Thune, la directrice générale du Sidaction, l'accès aux traitements ne sera pas impacté dans l'Hexagone, mais certains projets de recherche, en revanche, sont stoppés.
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