Réunis à Davos en Suisse la semaine dernière, les leaders de l’économie mondiale - grands patrons, banquiers, chefs d’État… - se sont inquiétés des tensions géopolitiques qui menacent à nouveau le commerce international. À commencer par la secrétaire générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, qui s’est dit «moins optimiste» pour cette année. Après une année 2023 poussive avec des échanges mondiaux en hausse de seulement 0,8 %, l’OMC tablait sur un rebond de 3,3 % en 2024. Mais «nous nous attendons à une performance plus faible», avertit la directrice générale.
Quelque 90 % des porte-conteneurs évitent désormais la mer Rouge et le canal de Suez. Les principales compagnies maritimes privilégient l’alternative du cap de Bonne-Espérance au large de l’Afrique du Sud, itinéraire qui rallonge le trajet de dix à vingt jours. Le surcoût de ce détour «revient à une taxe supplémentaire de 23 %», dit-on à l’OMC. Environ 12 % des échanges mondiaux transitent par la mer…