"Dès qu'on parle, on nous bâillonne" : les manifestations à Madagascar font au moins 22 morts

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Des affrontements meurtriers. Parmi les victimes, de nombreux jeunes, descendus par milliers dans les rues d'Antananarivo, capitale du pays. Les rassemblements, interdits par les autorités, sont durement réprimés par les forces de l'ordre. "Dès qu'on bouge, on est encerclés. Dès qu'on parle, on nous bâillonne. On va accepter ça encore combien d'années sans que rien ne change ?", se questionne un manifestant.

Le président mis en cause

Depuis près d'une semaine, cette mobilisation, menée par le mouvement baptisé "Gen Z", donne lieu à des pillages, des incendies et des violences. En plus d'un ras-le-bol contre les coupures incessantes d'eau et d'électricité, le président Andry Rajoelina est personnellement contesté. Les protestataires demandent son départ. "Il ne pense qu'à son intérêt ou à celle de sa propre famille", condamne une autre manifestante.

Sous pression, le président malgache a annoncé hier la dissolution de son gouvernement, mais écarte toute idée de démission. L'ONU condamne cette répression et demande aux autorités de cesser tout usage de la violence.