Même si le vent est tombé sur la Croisette, la terrasse Albane, au dernier étage de l’hôtel Marriott, est balayée par quelques coups de vent. Dans sa petite robe noire, cheveux noués, Adèle Exarchopoulos a soudain froid et remet sa veste tandis qu’elle cherche une cigarette dans son sac rose. Trentenaire resplendissante, l’interprète révélée à Cannes il y a onze ans dans La Vie d’Adèle, palme d’or en 2013, revient dans L’Amour ouf, de Gilles Lellouche, en compétition. Directe et franche, l’actrice de Bac nord et d’Un métier sérieux n’est pas du genre à répondre en usant de langue de bois. Tant mieux.
Cannes, c’est le grand écart permanent
Adèle Exarchopoulos
LE FIGARO. - Vous êtes un peu née à Cannes en tant qu’actrice. Vous voilà de retour onze ans plus tard. Le festival est-il une sorte de talisman pour vous?
Adèle Exarchopoulos. - J’ai presque toujours vécu le Festival de Cannes dans les extrêmes. Je suis arrivée avec La Vie d’Adèle, c’est vrai, qui m’a révélée au public. Mais Cannes peut faire comme il peut défaire le destin d’un film, de ses…