Il le prédit. Il l'espère. Pour Thierry Frémaux, ce festival sera «pacifique, pacifié, joyeux, généreux». On en accepte l'augure. Auparavant, la présidente Iris Knobloch, dans son haut blanc, s'autocongratulait. «Émotion», «magie», «excitation», ces mots résonnaient dans un discours ferme, propre, limite scolaire. L'édition précédente fut saluée comme «le festival de tous les records». Greta Gerwig, «cette jeune femme libre» à la tête du jury 2024, «incarne parfaitement l'âme du festival».
Quant à la maîtresse de cérémonie, elle sera «brillante et engagée». On ne sait pas si ces qualificatifs évoquent aussitôt Camille Cottin, qui n'en demandait peut-être pas tant. Il y eut évidemment un éloge du cinéma en salles. La présentation s'achevait par une note rassurante : «La guerre des écrans n'aura pas lieu.» Ouf. Une once d'humour tempéra le sérieux quand l'élégante dame blonde parla de ses «noces de coton» avec Frémaux, précisant qu'il s'agit d' «une matière douce et résistante». Un peu…