Festival de Cannes 2024 : anatomie d’une sélection officielle vue par Éric Neuhoff
Une quinzaine «pacifique, pacifiée, joyeuse et généreuse». C’est le vœu de Thierry Frémaux qui a annoncé le programme de cette 77e édition. Si la compétition peut encore s’enrichir de certains films, on y trouve déjà les réalisations de mastodontes comme Coppola ou Cronenberg
Il le prédit. Il l'espère. Pour Thierry Frémaux, ce festival sera «pacifique, pacifié, joyeux, généreux». On en accepte l'augure. Auparavant, la présidente Iris Knobloch, dans son haut blanc, s'autocongratulait. «Émotion», «magie», «excitation», ces mots résonnaient dans un discours ferme, propre, limite scolaire. L'édition précédente fut saluée comme «le festival de tous les records». Greta Gerwig, «cette jeune femme libre» à la tête du jury 2024, «incarne parfaitement l'âme du festival».
Quant à la maîtresse de cérémonie, elle sera «brillante et engagée». On ne sait pas si ces qualificatifs évoquent aussitôt Camille Cottin, qui n'en demandait peut-être pas tant. Il y eut évidemment un éloge du cinéma en salles. La présentation s'achevait par une note rassurante : «La guerre des écrans n'aura pas lieu.» Ouf. Une once d'humour tempéra le sérieux quand l'élégante dame blonde parla de ses «noces de coton» avec Frémaux, précisant qu'il s'agit d' «une matière douce et résistante». Un peu…