«Ma petite sœur pourrait faire mieux» : Tim Walz, le colistier de Kamala Harris, moqué après avoir peiné à recharger son fusil de chasse

«Ma petite sœur pourrait faire mieux» : Tim Walz, le colistier de Kamala Harris, moqué après avoir peiné à recharger son fusil de chasse

Tim Walz s’est toujours vanté d’être un très bon chasseur.  Erica Dischino / REUTERS

Samedi 12 octobre, le colistier de Kamala Harris à la présidentielle américaine a invité la presse américaine pour une partie de chasse au faisan afin de célébrer l’ouverture de cette dernière dans le Minnesota, état dont il est le gouverneur.

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«Il y a de bons et de très bons jours pour la chasse au faisan», a déclaré Tim Walz à CBS. Samedi 12 octobre, lactuel gouverneur du Minnesota a invité la presse à le suivre pour une partie de chasse avec certains de ses amis. Muni d’un fusil Beretta, le colistier de Kamala Harris a marché dans les hautes herbes pendant trois heures à la recherche d’oiseaux sans jamais tirer avec son arme, a rapporté la chaîne américaine. Une vidéo a même été postée dans laquelle on le voit charger avec difficulté son fusil, ce qui a suscité de nombreuses moqueries sur les réseaux sociaux. 

«Tim Walz dit qu’il portait des armes de guerre au combat, mais il n’arrive pas à charger un fusil ? Ce type est faible. Ma petite sœur pourrait faire mieux», s’est moqué le chanteur de Country et soutien de Donald Trump John Rich sur X. Il «semble aussi à l’aise pour charger un fusil de chasse que Kamala Harris  pour répondre aux questions», a commenté l’animateur de la chaîne conservatrice The First TV Buck Sexton. «Il est un HÉROS. Il est si nul avec une arme qu’il a sauvé des vies américaines en restant hors des zones de guerre», a ironisé Jason Robertson, cofondateur du site d’information conservateur The American Tribute sur la plateforme d’Elon Musk. Des internautes le comparent même au personnage des Looney Tunes, Elmer Fuud, réputé pour chasser Bugs Bunny sans jamais l’atteindre. 

Pourtant, le gouverneur du Minnesota s’est souvent vanté d’être l’un des meilleurs chasseurs du Congrès. «J’adorais ces parties de chasse (avec mes collègues, NDLR), mais c’était un peu dangereux, parce qu’il n’y avait que des partisans du deuxième amendement (qui consacre le droit de porter une arme dans la Constitution américaine, NDLR) qui ne savaient pas vraiment» comment tirer, s’est-il rappelé samedi devant les journalistes. 

«Trop loin»

Durant les trois heures passées dans le champ, Tim Walz a eu plusieurs occasions de tirer, mais a toujours trouvé une excuse pour ne pas le faire, a raconté CBS. Tout d’abord, il s’est justifié en expliquant que les oiseaux étaient trop proches des journalistes, selon la chaîne américaine. Il a alors plaisanté sur un accident de chasse survenu en 2006, lors duquel Dick Cheeney, ancien vice-président de George W. Bush, a tué d’une balle dans la tête un autre chasseur présent. Plus tard, alors qu’un faisan s’est trouvé dans sa ligne de mire, Walz s’est retourné vers les journalistes et leur a indiqué que le volatile était «trop loin» pour tenter sa chance. Durant la partie, un seul oiseau a été tué (par un ami du gouverneur) et sa carcasse n’a jamais été retrouvée dans les hautes herbes. 

Dans un communiqué, les équipes de campagne de Donald Trump ont dénoncé une «mise en scène», alors que les armes à feu sont l’un des principaux sujets de la campagne présidentielle. Kamala Harris s’est elle-même vantée d’en posséder une. «Si quelqu’un entre par effraction dans ma maison, il se fera tirer dessus», a-t-elle déclaré sur le plateau d’Oprah Winfrey le 19 septembre dernier. À noter que 34 états ont adopté la «Stand-your-ground law» qui permet d’être en position de légitime défense lorsqu’une personne entre par effraction dans le domicile d’une autre. La candidate mentionne souvent les origines rurales de Tim Walz ainsi que son goût pour les armes à feu. Ces arguments seraient utilisés pour attirer les électeurs masculins et ruraux, selon la chaîne américaine qui a par ailleurs lancé un sondage sur le sujet. Ce dernier révèle que plus de la moitié des hommes (54%) voteraient pour Donald Trump le 5 novembre prochain.