François Bayrou, le pyromane

Le premier ministre a-t-il décidé de jeter de l’huile sur le feu ? Après ses annonces budgétaires du mois de juillet, François Bayrou fixe donc un ultimatum aux syndicats. Ces derniers ont jusqu’au 1er septembre pour accepter de négocier deux de ses mesures les plus explosives pour la rentrée : la suppression de deux jours fériés et une nouvelle réforme de l’assurance-chômage. Dans les deux cas, la volonté du chef du gouvernement ne peut qu’attiser la colère des syndicats comme celle des Français.

Déjà pris à la gorge par deux années d’inflation historique, les salariés se verraient imposer de travailler deux jours fériés gratuitement, au nom du redressement des finances publiques et au profit du patronat. Avec sa lettre de cadrage sur l’assurance-chômage, il entend économiser 2,5 milliards d’euros par an sur le dos des salariés et des chômeurs, et atteindre 4 milliards à partir de 2030.

Les grandes confédérations syndicales ont réagi et souligné le caractère incendiaire des intentions du locataire de Matignon et « avertissent solennellement (qu’elles sont) à un tournant social et démocratique ». On ne peut que partager leurs inquiétudes. Cette nouvelle cure libérale au détriment du monde du travail ouvre des perspectives de mobilisation au-delà du cadre syndical avec les appels au blocage lancés sur les réseaux sociaux pour le 10 septembre.

François Bayrou tente d’imposer une politique rejetée par une large majorité de Français lors des législatives anticipées de 2024, et il le fait à la tête d’une coalition de perdants, bricolée contre le verdict des urnes. Pour faire passer son budget et ses mesures fermement rejetées par les électeurs en évitant une censure au Parlement, il ne pourrait compter que sur une abstention coupable du Rassemblement national, qui lui apporterait ainsi son soutien. De quoi approfondir une crise politique prête à se muer en crise de régime. Et mettre le feu aux poudres.

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