Idéologie, retards, hostilité de l'opinion... Anatomie du nucléaire français

C’est une histoire hautement stratégique qui remonte au début de la Ve République et qui fait toujours partie de notre quotidien. Des choix politiques de Charles de Gaulle à ceux d'Emmanuel Macron, en passant par les grandes catastrophes comme celles de Tchernobyl et de Fukushima, sans oublier la libéralisation du marché de l'énergie dès la fin des années 90, le nucléaire civil français est une épopée en apparence qui rime de plus en plus avec fiasco. 

Comment cette source d'énergie aussi stratégique, abordable, décarbonée a-t-elle pu être autant décriée ? Est-ce la faute des responsables politiques, qui n'ont pas pris la mesure des enjeux liés à notre souveraineté énergétique ? Ou bien de l'industrie elle-même qui a fait les mauvais choix pour la filière ? Ou est-ce celle, peut-être, des militants écologistes qui sortent laborieusement de leur dogme antinucléaire ? 

Le Figaro revient sur 70 années de nucléaire civil français pour expliquer comment cette source d'énergie a fait les frais, en France, de multiples renoncements et d’une vision court-termiste.