Nous sommes en 2011. Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, s’insurge contre les obstacles réglementaires qui empêchent les cantines françaises de s’approvisionner en circuit court. «On ne va pas se résigner à voir des centaines de milliers d'enfants en Normandie consommer les pommes du Chili, alors même qu'il y a des pommes qui sont produites à quelques mètres de leur école. [...] C’est une aberration», tance l’actuel ministre de l’Économie. 13 ans plus tard, le constat dans les assiettes n’a guère changé, ou presque. Certes, les lois «EGalim» et «Climat et résilience» ont introduit un objectif de produits bio et durables dans le menu des cantines scolaires. Mais dans les faits, seuls 15% des restaurants collectifs, scolaires compris, atteignent effectivement ces objectifs.
Une large partie des aliments consommés par les enfants dans les cantines scolaires n’est toujours pas d’«origine France», en particulier lorsqu’il s’agit de produits transformés. Les écoliers, collégiens et lycéens…