Jean-Pierre Robin: «Bruno Le Maire ignore qu’en République, l’État c’est nous»

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Bruno Le Maire sur le perron de l’Élysée le mercredi 21 février. LUDOVIC MARIN/AFP

ANALYSE - Dire que «l’État se serre la ceinture» pour minimiser l’effet des coupes budgétaires constitue un déni de réalité: les Français seront touchés au porte-monnaie.

Qui subira les 10 milliards d’euros d’économies budgétaires annoncées la semaine dernière par le gouvernement? Bruno Le Maire a pris grand soin de minimiser la douloureuse, qui n’en représente pas moins 0,4 % du produit intérieur brut (PIB), des ressources annuelles du pays, des particuliers, de ses entreprises et des administrations.

«Nous avons demandé à l’État de se serrer la ceinture. Et nous avons fait le choix de ne pas toucher au budget de la Sécurité sociale ou de ne pas toucher au budget des collectivités locales», a insisté le ministre de l’Économie et des Finances. Soulignant haut et fort qu’«il n’y aura pas de hausse d’impôts» - le mantra de la macronie - le maître de Bercy a précisé que la moitié des coupes budgétaires, 5 milliards d’euros, se feront dans «le budget de fonctionnement de tous les ministères».

Cette présentation tend à faire de l’État une entité hors sol qui serait distincte du pays réel et de sa population. «L’État c’est moi» aurait dit Louis XIV, selon la formule…

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