Cyclotourisme : un petit tour de France à vélo, l'aventure au grand air de deux familles sur près 500 km
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Sur leur vélo, des vacanciers n'imaginent pas leur été sans bouger. Deux familles venues du nord de la France ont décidé cette année de passer 12 jours à pédaler de Strasbourg (Bas-Rhin) à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), entre nature, patrimoine et grand air.
Tous semblent satisfaits : "Le plaisir est dans les paysages, dans les moments qu'on passe ensemble", commente l'une d'eux. "Pour un effort qui n'est pas incroyable, tout le monde peut le faire", assure une autre voyageuse.
Nous les avons suivis en vélo-cargo, lors de leur étape au sud de Besançon. Le groupe a déjà une quinzaine de kilomètres dans les jambes avant de s'arrêter déjeuner. L'occasion de faire le point sur le chemin qu'il reste à parcourir. Et là, les comptes ne sont pas bons : "Moi, je fais les étapes avant de partir à l'ordinateur sur un petit logiciel et apparemment, ce n'est pas très fiable", admet Vanessa, professeure des écoles et cyclotouriste.
"On ne sait plus quel jour on est"
C'est donc reparti pour un nombre certain de kilomètres sur des routes cyclables balisées le long des berges du Doubs. À vélo, on oublie tout : "Au bout de deux ou trois jours, on ne sait plus quel jour on est", reconnaît Sébastien, le professeur d'EPS du groupe, qui s'en accommode volontiers. Et pour profiter de la beauté des paysages sans trop transpirer, une seule solution ; emporter le strict minimum : "Tout doit tenir dans deux sacoches", nous explique Juliette, la lycéenne du voyage.
Dans les montées, avec les charges à l'arrière, ça tire un peu. Une pause glacée s'impose : "C'est un petit rituel, ça date du premier voyage à vélo. Comme ils étaient plus petits, pour les faire avancer, il faut une petite carotte. Ça les fait oublier tous les kilomètres qu'ils ont faits avant".
Un véritable tour de France
Et des kilomètres, ils en ont parcouru. Il y a eu d'abord la Belgique et la Hollande, puis les châteaux de la Loire, mais aussi les vignobles de Bourgogne, et la Bretagne, jusqu'au Côte-d'Armor. À 17h30, l'étape du jour touche à sa fin, mais il y a encore du travail. Les tentes sont montées en moins de cinq minutes. Un équipement complet, pour un maximum de confort.
Pour bien dormir, un bon repas peut aider. Au menu : des pâtes, comme presque tous les soirs. Facile, rapide et pas cher, car même en vacances, on fait attention à son budget. En tout, 1 000 euros pour une famille de 5 personnes. "Il y a le transport, la nourriture, l'hébergement et les petits à côté qu'on achète entre deux. Et généralement, on se fait un petit resto à la fin des vacances", résume Maxime, gérant d'entreprise.
Après la neuvième nuit sous les tentes, le réveil devient de plus en plus difficile pour nos cyclistes : "Je n'ai pas très bien dormi, l'oreiller n'est pas terrible", admet Lilian, étudiant. Ça tombe bien, car aujourd'hui, au programme, moins de kilomètres et plus de culture, avec la visite de la saline royale d'Arc-et-Senans (Doubs). Cet été encore, ils feront près de 500 kilomètres ensemble pour partager ce goût de liberté si particulier au voyage à vélo.