L’écologie, grande absente du discours de politique générale de François Bayrou

Une minute. C’est le temps que François Bayrou a consacré à la crise climatique lors de son discours de politique générale, ce mardi 14 janvier à l’Assemblée nationale. « L’écologie n’est pas le problème, c’est la solution », a-t-il curieusement observé, comme si le doute était pour lui à lever. « C’est une ardente obligation et elle doit être poursuivie et amplifiée : planifier la transition en finalisant notre stratégie bas carbone, préserver notre biodiversité, produire de façon décarbonée, grâce à des technologies nouvelles », a-t-il relevé, sans parler ni d’objectifs ni de financements. Après plus d’une heure de prise de parole, le sujet est survolé, bâclé. Même son prédécesseur Gabriel Attal avait davantage étayé cette question en 2024.

Le nouveau premier ministre n’a même pas évoqué les conséquences du réchauffement climatique et les défis liés à relever. Pourtant ce ne sont pas les discussions avec les écologistes qui ont manqué ces dernières semaines… « C’est la cata – c’est une provocation », souffle leur secrétaire nationale, Marine Tondelier, sur sa chaîne Youtube. Aucune référence non plus aux travaux du GIEC, aux limites planétaires au bord de l’épuisement, à la biodiversité qui s’effondre, aux 1,5 °C de réchauffement global de la Terre qui viennent d’être dépassés, aux sécheresses, inondations et méga-feux qui se propagent dans le monde… Et les 7 milliards d’euros demandés par les écologistes pour relancer la transition écologique ? Là encore, pas un mot.

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