ArcelorMittal : la nationalisation est "une fausse solution", juge le LR Geoffroy Didier
La nationalisation d'ArcelorMittal est "une fausse solution", a affirmé vendredi 2 mai sur franceinfo Geoffroy Didier, secrétaire général délégué de LR, alors que le géant de l'acier a annoncé récemment plus de 600 suppressions d'emplois en France. Des salariés et des élus ont notamment réclamé la nationalisation de l'entreprise de métallurgie.
"Le secteur de l'acier est aujourd'hui en très mauvaise posture en France, mais pas seulement, partout en Europe et notamment en Allemagne, du fait de la concurrence chinoise, du fait des droits de douane imposés par l'administration Trump", souligne Geoffroy Didier. Le LR pointe "la solution du tout social sans prendre en compte l'économie", comme la nationalisation qui est une "fausse solution", "parce qu'elle ne prend pas en compte la concurrence et le marché économique, pensant qu'il suffirait de nationaliser pour régler le problème".
Geoffroy Didier plaide pour "une stratégie industrielle au niveau de l'Europe"
Il dénonce également "d'autres fausses solutions", "celles du 'marche ou crève' de l'ultralibéralisme, ou d'ArcelorMittal, qui suppriment des postes sans se poser la question des conséquences sociales". "La gauche ne s'occupe que du social et les ultralibéraux ne s'occupent que de l'économie", déplore le secrétaire général délégué de LR. Il plaide pour "une solution qui combine l'économique et le social, qui prennent en compte par exemple ce qui est en train de se passer au niveau européen" où l'UE "est en train de mettre en place une protection du marché de l'Union européenne, avec plus de protection douanière, dont il faut accélérer la mise en œuvre".
Geoffroy Didier appelle "tous les acteurs principaux" à "se mettre autour de la table, le président de région Xavier Bertrand, qui le souhaite, Stéphane Séjourné, le vice-président de la Commission européenne en charge de la stratégie industrielle, les équipes d'ArcelorMittal, les syndicats, pour qu'ils essaient de trouver une solution ensemble qui combine les préoccupations sociales qui sont plus que légitimes, mais aussi qui prenne en compte la réalité économique". Le LR souhaite qu'il y ait "enfin une stratégie industrielle au niveau de l'Europe. Je dis enfin parce qu'elle a beaucoup trop traîné par le passé".