«C'est au prochain gouvernement qu'il appartiendra de transformer l'essai» : avant de quitter Matignon, Gabriel Attal défend son bilan
Difficile de dresser un bilan quand on a été l’un des premiers ministres les plus éphémères de la Ve République. Seul Bernard Cazeneuve, chef du gouvernement pendant cinq mois pour clore le quinquennat de François Hollande, est resté moins longtemps en poste que Gabriel Attal. À quelques heures d’une passation de pouvoirs qui se fait attendre, son cabinet admet «une frustration» à avoir ainsi été «fauché par la dissolution». Alors même que le trentenaire, plus jeune premier ministre de la Ve République, imaginait entrer dans le dur après les élections européennes. Plusieurs projets de loi attendaient la fin de la période électorale pour être présentés. Et ainsi transformer en actes les mots d’un chef du gouvernement qui a fait de la «parole performative» la ligne directrice de son action.
Pour contrer le récit du semestre inutile, le député des Hauts-de-Seine s’est attelé à rédiger le compte rendu de ses 240 jours à Matignon, dont 50 comme intérimaire. «Ces huit mois ont été ceux…