Ministre adjoint de l’Économie dans le gouvernement équatorien du président Alfredo Palacio (2005-2007), Pedro Páez a ensuite occupé les fonctions de ministre de l’Économie, vice-ministre des Finances puis responsable de la super intendance de la concurrence économique sous l’administration du président Rafael Correa (2007-2017). Il revient pour nous sur les semaines de haute tension que vient de connaître le pays.
Comment expliquez-vous le déchaînement de violence qu’a traversé l’Équateur ?
L’Équateur paie aujourd’hui le prix des décisions des gouvernants qui ont décidé, à partir de 2017, de tourner le dos au cycle progressiste que notre pays avait connu depuis 2005 (avec les mandats des présidents Alfredo Palacio, 2005-2007, et Rafael Correa, 2007-2017 – NDLR).
Les politiques alors mises en place avaient pourtant permis d’inverser les conséquences désastreuses de plus de deux décennies d’ajustements promus par le Fonds monétaire international (FMI), à partir de 1981, caractérisés par l’accentuation des inégalités sociales, la stagnation productive, la dépendance économique, ainsi qu’une décomposition sociale marquée par la violence.