CONTRE-POINT - Dans la séquence qui s’ouvre, il sera difficile pour le chef de l’État d’être à la fois d’être le héraut de l’Europe telle qu’elle fonctionne aujourd’hui et le défenseur de ceux qui pâtissent de ses règles.
Comment répondre à la colère des agriculteurs sans renoncer à faire de la transition écologique la «grande cause» du quinquennat? Comment défendre les producteurs nationaux tout en menant une campagne résolument européenne? C’est l’équation à deux inconnues des macronistes. Et c’est, ce mardi même, le casse-tête de Gabriel Attal pour son discours de politique générale.
À la tribune de l’Assemblée, le premier ministre martèlera que l’écologie n’est pas l’ennemie de l’agriculture. Il lui faudra le démontrer concrètement tant les paysans se sont sentis entravés et pris à la gorge par une accumulation de normes prises au nom de la défense de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique. C’est pour cela que le chef du gouvernement associe depuis le début de la crise les ministres Marc Fesneau (Agriculture) et Christophe Béchu (Transition écologique), deux élus de territoires agricoles du Centre-Ouest.
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Rien de pire en effet que les injonctions contradictoires. On l’a vu lors…