EN DIRECT - Agriculteurs en colère : dernières heures avant le «siège» de Paris
Premiers embouteillages à Rungis, le marché sous haute protection
Le marché géant de Rungis est sous haute surveillance ce lundi. La Coordination rurale du Lot-et-Garonne a annoncé que ses agriculteurs allaient «monter à Paris» pour aller bloquer le plus grand marché de produit frais d'Europe, situé en Seine-et-Marne.
Des forces de l'ordre ont été positionnées depuis dimanche après-midi avec des blindés à l'entrée du marché. Lundi matin, les barrages pour contrôler les passages provoquent déjà des ralentissements.
Les taxis convergent pour bloquent la rocade à Bordeaux
Après les agriculteurs, les taxis de Nouvelle-Aquitaine ont décidé de bloquer à leur tour lundi la rocade de Bordeaux, axe névralgique entre Paris et l'Espagne. L’objectif, renégocier le transport de patients avec l'Assurance maladie.
Dès 6h ce matin, des taxis ont été vus en train de converger vers la rocade qui ceinture Bordeaux. Le Syndicat des taxis de Bordeaux Métropole et de la Gironde (STBMG) a annoncé la mobilisation de 500 à 800 taxis pour cette opération escargot. La préfecture a confirmé en attendre «plusieurs centaines» sur cette même route déjà bloquée de mercredi à vendredi dernier par plusieurs centaines d'agriculteurs en colère.
D'autres actions similaires sont annoncées ailleurs en France, comme à Lyon ou Marseille. Les manifestants réclament une renégociation des conditions de rémunération du transport de patients.
15.000 agents mobilisés pour empêcher les tracteurs d'entrer dans les grandes villes
Près de «15.000 policiers et gendarmes» sont mobilisés sur le territoire ce lundi «pour tenir les points de tensions» ce lundi, a déclaré Gérald Darmanin dimanche soir, fixant une ligne rouge sur l'entrée à «Paris et dans les grandes villes».
Le ministre de l'Intérieur a toutefois tenu à réitérer les consignes de «grande modération» données aux forces de l'ordre. Il a rappelé ce dimanche soir la «compréhension» du gouvernement envers le mouvement des agriculteurs. Si des moyens sont prévus pour réaliser des interpellations si besoin, la consigne globale est de «ne pas intervenir mais accompagner» les mobilisations.
Huit points de blocage prévus autour de Paris
La capitale française va être bloquée ce lundi à plusieurs points autoroutiers après l'appel de plusieurs syndicats à instaurer un siège de la ville. Concrètement, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) prévoient de bloquer l'accès à Paris à partir de 14 heures sur les 7 autoroutes menant à la capitale (A1, A4, A5, A6, A10, A12 et A13).
Ils arrêteront leurs tracteurs sur la chaussée dans un rayon de 30 à 40 kilomètres autour de Paris, à hauteur de la Francilienne, périphérique de la région Île-de-France. À chaque point de blocage, quelque 70 à 80 tracteurs vont être postés pour arrêter le trafic.
Les «points de blocage» sont prévus: sur l'aire de Chennevières (autoroute A1), à hauteur de Jossigny (A4), à Ourdy (A5), Villabé (A6), au péage de Buchelay (A13), à Longivilliers (A10), entre le pont de Gennevilliers et la D311 (A15) et à hauteur de l'échangeur D301 de l'Isle-Adam (A16), a indiqué dimanche soir à l'AFP la FRSEA d'Île-de-France.
Bonjour à tous
Bienvenue dans ce direct consacré à la grogne des agriculteurs. Déçus des annonces du premier ministre vendredi, les syndicats veulent faire «le siège de Paris», ce lundi après-midi. «La semaine qui arrive est celle de tous les dangers», a prévenu Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA. «Soit parce que le gouvernement ne nous entend pas, soit parce que la colère sera telle qu'ensuite, chacun prendra ses responsabilités», a poursuivi le leader du premier syndicat agricole français.
Retrouvez ici les événements de la journée de dimanche.