Le Parisien bientôt vendu par Bernard Arnault à Vincent Bolloré ?

La rentrée des salariés du Parisien a des allures de cauchemar éveillé. Alors que le journal subit déjà une réorganisation chaotique, qui doit entrer en place le 15 septembre prochain, alors qu’un plan de départ prévu pour 29 journalistes se solde par le départ de 50 salariés, non remplacés à ce jour, Bernard Arnault serait en passe de céder le titre à CMI, le groupe de Daniel Kretinsky (Marianne, Elle, Télé 7 jours…) ou, plus probablement, à Vivendi, le mastodonte des médias, dirigé par le milliardaire d’extrême droite Vincent Bolloré, d’après le magazine Challenges.

Et d’après le magazine économique, les négociations seraient très avancées. « Des rumeurs de cession circulaient déjà au printemps dernier », relève le journal, et Bernard Arnault et Vincent Bolloré se seraient rencontrés au début de l’été. Bernard Arnault, qui a racheté en 2015 le titre au groupe Amaury, n’en finit pas d’éponger ses dettes : entre la hausse du papier, la révolution numérique, la baisse de la publicité… le journal a perdu 33 millions d’euros en 2024, et devrait en perdre 30 millions d’euros en 2025. Il a visiblement décidé d’arrêter les frais.

Les salariés « sidérés »

D’après une source syndicale jointe par téléphone, les salariés du titre sont non seulement « inquiets, mais surtout sidérés ». « Nous n’avons jamais vécu une rentrée aussi catastrophique », note le syndicaliste. S’il espère que toutes ces informations relèvent de la rumeur, il note que