Lacrima
Les plus beaux rêves deviennent parfois des cauchemars éveillés. Tel est le sujet de Lacrima. Dès le début, le spectateur se retrouve de plain-pied dans la maison de haute couture Beliana. Les maisons de haute couture ressemblent à des blocs opératoires. Lieux aseptisés où l'on coud et on recoud sans relâche. L'atmosphère est remplie de crainte, d'angoisse. La première séquence annonce la fin de l'histoire : Marion (interprétée par la magistrale Maud Le Grévellec), première d'atelier de la maison, est en visio avec une médecin. Elle vient d'avaler une boîte d'anxiolytiques.
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Flash-back : la maison est en ébullition. Elle a été choisie pour réaliser la robe de mariée de la princesse d'Angleterre. Huit mois pour la plus belle des robes, c'est très peu. Caroline Guiela Nguyen a remarquablement bâti sa pièce, par strates mêlant ou plutôt tissant les fils de plusieurs histoires. Ici, nous entrons dans les secrets de fabrication des dentellières d'Alençon ; là, nous découvrons…