Le «Che» à l’Élysée? Emmanuel Macron a surpris en sommant ses ministres d’être des «révolutionnaires» et pas des «gestionnaires». Le chef de l’État ne s’est cependant pas laissé convaincre par les injonctions de Jean-Luc Mélenchon. Il vise plutôt à ranimer la flamme originelle du macronisme ; le macronisme fondateur, vainqueur et séducteur de la conquête. Lors de ce tout premier Conseil des ministres de l’équipe Attal, Macron a d’ailleurs explicitement fait référence à «l’esprit de 2017».
Révolution: c’est le titre de l’ouvrage qu’il avait publié en novembre 2016, donnant le coup d’envoi de son épopée. La majuscule renvoyait moins à la Révolution française - la figure du roi reste «celle d’un grand absent dont le peuple français n’a pas voulu la mort», avait-il dit dans l’hebdomadaire Le 1 - qu’à l’ambition de transformer radicalement la France en commençant par transformer ses méthodes politiques.
À lire aussiJean-Pierre Robin: «La France vieillissante glorifie le jeunisme de ses dirigeants»
Un quinquennat et demi plus tard, ces révolutions-là - celle des réformes autant que celle…