Sans la Nupes, la nouvelle stratégie de Jean-Luc Mélenchon pour 2027

Jean-Luc Mélenchon en avait rêvé, l’avait théorisé et s’y était même préparé. Pour l’Insoumis, une dissolution de l’Assemblée nationale était de l’ordre de l’inévitable au regard de l’impossible majorité relative d’Emmanuel Macron. Le troisième homme de la dernière présidentielle misait gros sur elle pour enfin revenir sur le devant de la scène, envisageant déjà de rejouer le slogan : «Mélenchon, premier ministre», lui le chef incontesté de la Nupes. Le ténor de LFI a été contraint de revoir ses plans. D’abord, la menace de la dissolution s’éloigne. Même après le rejet du projet de loi immigration par l’Assemblée, le chef de l’État a balayé cette option. Surtout, Jean-Luc Mélenchon ne peut plus compter sur le soutien infaillible des trois autres partis de la Nupes, lassés et agacés par les méthodes Insoumises. «Quand Jean-Luc se retourne, il voit qu’il n’y a plus grand monde derrière lui pour le soutenir», observe une députée LFI. Un autre déplore : «Nous aurions pu ressortir les affiches des dernières législatives mais nos partenaires sont visiblement trop préoccupés par leurs batailles internes. C’est irresponsable. On permet à Jordan Bardella de faire ce qu’on devrait faire». Mardi, le président du Rassemblement national s’est dit «prêt» à devenir le premier ministre d’Emmanuel Macron en cas de cohabitation. Sur le même air que Jean-Luc Mélenchon au printemps 2022.