Berlin : une usine d’armement est en feu, générant un nuage toxique dangereux
Un impressionnant incendie s’est déclaré ce vendredi 3 mai dans une usine de l’industriel Diehl Metal, a indiqué le journal allemand Bild . L’incendie de cette usine est également rapporté par le grand quotidien allemand Die Welt .
Le sinistre mobilise au moins 170 pompiers, sur une zone industrielle située à l’ouest de la capitale allemande, rue Am Stichkanal dans le quartier de Berlin-Lichtefelde, rapportent les journalistes locaux du Berliner Zeitung.
Sur une vidéo postée par le rédacteur en chef du Berliner Zitung Tomasz Kurianowicz, on distingue clairement le sigle de l’industriel Diehl sur les bâtiments en proie aux flammes et aux épaisses fumées noires.
Fabricant du système IRIS-T fourni à l’Ukraine
Le vent, qui souffle vers le Nord, fait remonter les volutes toxiques au-dessus de la région berlinoise. Celles-ci pourraient notamment contenir, selon le porte-parole des pompiers de Berlin Adrian Wanzel, cité par Bild, de l’acide sulfurique et du cyanure d’hydrogène qui étaient entreposés dans l’usine, dont le bâtiment est incendié sur au moins quatre étages et s’est effondré en partie. Les pompiers interviennent de l’extérieur, avec des combinaisons de protection spécifique, a-t-il encore précisé.
L’industriel Diehl est notamment en charge de la fabrication d’un système de défense antiaérienne, l’IRIS-T SLM, au cœur des réflexions stratégiques des pays de l’Otan en Europe, et que l’Allemagne livre à l’armée ukrainienne pour se défendre face aux attaques russes.
Selon le site d’information spécialisé Oryx, l’Allemagne a déjà livré à l’Ukraine 12 systèmes de missiles sol-air IRIS-T SLM depuis octobre 2022, et 22 lanceurs de missiles. Ce système de défense est par conséquent l’un de ceux qui a été fourni dans les quantités les plus importantes par les alliés occidentaux de Kiev.
Ces batteries de missiles sont également au cœur du projet de bouclier antimissile européen, baptisé European Sky Shield, piloté par l’Allemagne et auquel 19 pays participent, créant une base pour l’achat public conjoint de systèmes de défense antiaériens pour les partenaires européens. En décembre dernier, rapporte l’agence Euractiv, la Slovénie a acheté deux systèmes IRIS-T SLM, pour un montant d’au moins 200 millions d’euros, selon le quotidien slovène Delo.