G7 : le Canada accueille un sommet élargi, symbole d’un monde en pleine mutation secoué par les crises et la guerre

« Real-economik » ? Le très exclusif G7 continue son ouverture, et son sommet annuel – qui se tient à partir de ce dimanche au Canada – accueillera plusieurs autres chefs d’États au-delà des habituels représentants allemand, britannique, états-unien, français, italien ou Japonais.

Afrique du Sud, Corée du Sud, Inde, Mexique, Ukraine… Cinquante ans après sa fondation, le club des « sept pays les plus riches du monde » fait montre d’une liste d’invités toujours plus longue, à l’initiative du premier ministre canadien Mark Carney. Faut-il y voir un mouvement dans le cadre de la partie d’échecs géo-économique que livre un Occident en perte de vitesse avec un Sud global en plein essor, cristallisée par l’affrontement des super-puissances économiques chinoises et états-uniennes ?

Les menaces de Trump « ne font peur à personne »

Le fait est que la part du G7 dans le PIB mondial est tombée à 44 %, quand elle pesait encore dix-neuf points de plus en 1992, et menace de se faire rattraper par le bloc des BRICS. Avec désormais 39 % du PIB mondial et plus de la moitié de sa population totale, ce symbole du Sud global – qui regroupe neuf pays associés s’ajoutant aux onze membres de plein droit (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Arabie saoudite, Égypte, Émirats, Éthiopie, Indonésie et Iran) – doit tenir son sommet, le premier depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, dans trois semaines, à Rio.

Une rencontre qui marquera le début d’une riposte du Sud global face aux offensives de Washington ? « Il ne s’agit pas de prendre position pour ou contre Trump ; le Sud global a pour unique objectif la croissance et le développement ; (nous) n’avons pas...