Guerre commerciale : pourquoi Donald Trump voit la Chine comme une menace existentielle pour les États-Unis
Elle est, selon la Maison-Blanche, la « menace principale » du monde. Sur une planète déchirée par les guerres et les inégalités, la Chine est dépeinte outre-Pacifique comme une affreuse dictature qu’il faudrait endiguer, et qui réveille à Washington les pulsions maccarthystes les plus délirantes envers ses ressortissants.
Si Barack Obama opérait dès 2011 un « pivot asiatique » en opposition à Pékin, ses successeurs, Donald Trump et Joseph Biden ont, eux, imposé une batterie de sanctions toujours plus poussées. Les dernières salves en date sont dues au républicain, les droits de douane sur les importations chinoises ont atteint jusqu’à 145 %.
Mais conscients des conséquences qu’une telle guerre commerciale peut avoir sur leurs peuples, Xi Jinping et Donald Trump ont dû rétropédaler. L’un pour continuer l’incroyable développement de son pays, l’autre pour calmer les sueurs froides du capital états-unien, soucieux de ne pas perdre le trône qu’il occupe depuis des décennies au profit d’un État communiste.
Une trêve fragile
Alors, après avoir fait rimer Genève avec trêve, à la mi-mai, les représentants des deux superpuissances ont choisi Londres pour s’entretenir, cette semaine. Menées par le vice-premier ministre chinois, He Lifeng, et le secrétaire d’État au Trésor états-unien,...