Alain Delon : la demande de mise sous tutelle de l’acteur examinée cet après-midi

Au tribunal de Montargis, la justice examine ce jeudi la demande de mise sous tutelle d’Alain Delon, ce jeudi après-midi, a appris Le Figaro de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV. Une mesure de sauvegarde de justice avait déjà été ordonnée, et un mandataire judiciaire désigné le 25 janvier, pour protéger l’acteur de 88 ans, affaibli par une longue maladie. Celle-ci prévoyait notamment de trancher les questions qui concernent ses choix médicaux, sur lesquelles se déchirent ses enfants depuis le début de l’année. Cette mesure avait été prise de façon provisoire, en attendant que le juge ne se prononce sur le fond, c’est-à-dire sur la mise en place d’une tutelle ou d’une curatelle.

La question du discernement d’Alain Delon se trouve au cœur des préoccupations de sa famille et de ses médecins. Le 4 janvier, le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux, avait fait savoir dans un courrier privé diffusé par Anthony Delon que, selon une expertise précédente, le discernement de l'acteur de La Piscine et de Monsieur Klein serait «totalement aboli». Il précisait donc envisager «l'ouverture d'une procédure de mise sous protection judiciaire».

Troubles du jugement

Depuis le début de l’année, ses trois enfants - Anthony, Alain-Fabien et Anouchka - s’opposent par plaintes et médias interposés sur son état de santé, et les réponses médicales à y apporter. La querelle court depuis que son traitement a été arrêté sur décision des deux frères, et contre l’avis de leur sœur, l’été dernier.

Si le juge décide d’une mise sous tutelle à l’issue des débats de jeudi, un tuteur sera donc désigné pour veiller sur l’acteur. Il «prendra ainsi la main sur tous les comptes de l’acteur. Il décidera aussi de mesures d’étayage au quotidien, comme le fait de nommer un auxiliaire de vie», explique Me Valéry Montourcy, spécialiste du droit des majeurs vulnérables. «C’est la forme de protection qui s’applique aux situations de santé les plus dures», ajoute-t-il, avant de préciser : «La tutelle peut être décidée face à des troubles du jugement ou une influençabilité du majeur vulnérable, mais elle ne coïncide pas forcément avec une abolition du discernement.»