«Vive la Reine !» : pour sa prochaine édition, le carnaval de Nice va se féminiser

Une reine - et non plus un roi - sera célébrée en 2026 lors du célèbre carnaval de Nice (Alpes-Maritimes), a annoncé la municipalité samedi 1er mars à l’issue du dernier corso nocturne de cette 140e édition. «J’ai souhaité que le carnaval se réinvente», a expliqué le maire Christian Estrosi (Horizons). «Après des décennies de règne masculin, l’heure est venue de célébrer la féminité avec un thème ambitieux et symbolique. Vive la Reine !», a lancé l’édile, qui promet déjà une «métamorphose carnavalesque».

Cette année, la thématique marine avait été retenue en lien avec la tenue en juin du troisième sommet onusien sur les océans (Unoc 3) sur le port de Nice. Le roi des mers et des océans avait installé son trône sur la place Masséna pour la quinzaine où six corsos et quatre batailles de fleurs se sont enchaînés. L’activiste et fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, qui avait un char à son effigie, était présent lors des dernières festivités. Comme le veut la tradition, le roi a été brûlé au bord de la baie des Anges avant qu’un feu d’artifice ne soit tiré.

400.000 visiteurs

La municipalité annonce déjà un record de fréquentation avec 400.000 visiteurs sur les deux semaines ayant participé au carnaval contre 230.000 en 2024. Près de 240.000 personnes ont assisté aux parades carnavalesques sur la place Masséna tandis que le village du carnaval, installé dans le jardin à proximité, a aussi vu passer 140.000 personnes, une hausse de 60% selon la mairie. Pour l’ouverture des festivités, la ville avait parié sur une parade gratuite le long de l’avenue Jean-Médecin, en plein centre-ville, qui a attiré 32.000 spectateurs. Chaque année, les retombées économiques sont estimées à environ 35 millions d’euros. Pour rappel, l’événement avait été repris en régie par la municipalité en 2019.

La prochaine édition du carnaval de Nice, l’un des plus prisés au monde avec ceux de Rio et de Venise, se tiendra du 11 février au 1er mars 2026. Une édition qui se voudra «historique» selon Christian Estrosi par le règne d’une reine. «Un hommage aux grandes héroïnes de l’histoire et de la fiction, aux grandes figures féminines qui ont façonné le monde» est prévu, a déjà indiqué le maire.

Les autres événements festifs de l’hiver sur la Côte d’Azur ont eux aussi connu des records de fréquentation, selon les organisateurs. À Menton, pour la fête du citron, plus de 13.000 spectateurs se sont rassemblés pour les corsos aux fruits d’or le long du littoral ; 60.000 personnes, soit 10.000 de plus, se sont aussi rendues à Mandelieu-la-Napoule pour la fête du mimosa ; le festival des jeux, à Cannes, a vu passer près de 110.000 joueurs au palais des festivals contre près de 90.000 l’année dernière.