La nouvelle réforme de l'assurance-chômage voulue par le gouvernement serait "un carnage total", dénonce la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon
Elle dénonce "un gouvernement qui est complètement déconnecté de ce qui se passe dans le monde du travail". La réforme de l'assurance chômage voulue par le gouvernement serait "un carnage total pour les demandeurs d'emploi", avec un volume d'économies "qui n'a jamais été fait", dénonce la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, lundi 21 juillet.
La représentante syndicale a salué une "explication franche et directe" après un échange avec la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, sur les négociations sociales souhaitées par le gouvernement dans le cadre de l'effort budgétaire réclamé par François Bayrou pour 2026. C'est "une réforme qui rapporterait de 2 à 2,5 milliards d'euros" initialement, et même "entre 3 et 4 milliards en année pleine, lorsque les dispositifs seraient entrés en vigueur", a déclaré Marylise Léon.
"La flexibilité, ce n'est pas le sujet de 2025"
Sur les questions qui concernent le droit du travail, "il ne peut pas y avoir de négociation si ce n'est pas pour du progrès social", rejette la secrétaire générale de la CFDT. "La question de la flexibilité, ce n'est pas le sujet de 2025" : "le monde du travail a refusé de travailler deux ans de plus avec les retraites" et "il refuse aussi de travailler deux jours de plus avec la suppression de deux jours fériés", assure Marylise Léon face aux propositions du Premier ministre. Elle estime également que l'idée de monétiser la cinquième semaine de congés payés est "extrêmement injuste".
Marylise Léon affirme que "toutes les possibilités d'action pour la CFDT restent ouvertes", alors que l'intersyndicale doit se réunir le 1er septembre. La CFTC devait être également reçue dans la journée, tandis que CGT, FO et CFE-CGC ont décliné ces échanges dans l'immédiat, les repoussant à la rentrée.