L'abattage "est une mesure terrible et nécessaire", indique Olivier Debaere, directeur de crise au sein du ministère de l'Agriculture dimanche 14 décembre sur franceinfo, alors que plusieurs troupeaux ont dû être abattus en France ces derniers jours après la détection de cas de dermatose nodulaire contagieuse. "C'est un vrai choc émotionnel pour les éleveurs touchés, c'est un vrai traumatisme, on le reconnaît", souligne Olivier Debaere.
"Si on ne faisait pas" un abattage de tout le troupeau, et seulement un abattage partiel, demandé par certains syndicats, "on prendrait un risque irresponsable, le risque que d'autres éleveurs qui ne demandent rien d'autre que de rester indemnes soient contaminés à leur tour", explique-t-il. Le directeur de crise au sein du ministère de l'Agriculture, qui est aussi vétérinaire, précise "qu'il n'existe aucun traitement virucide, aucun médicament, contre cette maladie qui est virale".
Concernant l'option d'une vaccination généralisée, Olivier Debaere rappelle que le vaccin "est efficace" trois semaines après l'injection. "Pendant cette période charnière de trois semaines, l'animal n'a pas encore un système immunitaire qui lui permet de se défendre contre le virus, donc s'il rencontre malheureusement le virus", il pourra contracter la maladie et "transmettre le virus à d'autres bovins, par un insecte piqueur", détaille-t-il. Le directeur de crise du ministère de l'Agriculture indique aussi que "du fait de la contagiosité" de ce virus, "on peut s'attendre à d'autres foyers, localement", dans les prochains jours.