Crise politique au Venezuela : le gendre de l'opposant Edmundo Gonzalez Urritia "enlevé", vives tensions à l'approche de l'investiture de Nicolas Maduro
Des "hommes cagoulés" ont "enlevé" mardi 7 janvier à Caracas (Venezuela) le gendre d'Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet, a annoncé le même jour l'opposant depuis Washington, lors d'une tournée destinée à recueillir des soutiens avant l'investiture du président Nicolas Maduro. "Mon gendre Rafael Tudares a été enlevé ce matin (...) des hommes cagoulés et vêtus de noir l'ont fait monter dans une camionnette de couleur dorée (...) et l'ont emmené. Il est aujourd'hui porté disparu", a écrit le principal opposant du président sur le réseau social X.
"Depuis quand est-ce un crime d'être de la famille d'Edmundo Gonzalez Urrutia ?", a déclaré Mariana Gonzalez, la fille de l'opposant. En parallèle, la cheffe de l'opposition Maria Corina Machado a dénoncé un harcèlement de sa mère : "Des agents du régime ont encerclé la maison de ma mère", a-t-elle posté sur X. Edmundo Gonzalez Urrutia, ancien ambassadeur de 75 ans, qui assure avoir vaincu Nicolas Maduro dans les urnes, a bouclé mardi une visite aux Etats-Unis où il a notamment rencontré le président Joe Biden. L'opposition utilise régulièrement le mot "enlèvement" pour les arrestations, estimant que les forces de sécurité ne respectent pas la loi. Il n'a pas été possible d'obtenir de réaction officielle.
Très contesté jusque dans la rue, le président Maduro a lui "activé" mardi soir, deux jours avant sa prestation de serment, un plan militaro-policier national alors que les autorités ont déjà réalisé un déploiement massif de forces de sécurité dans la capitale, Caracas. En vue de l'investiture présidentielle prévue vendredi, l'opposition a appelé à des manifestations nationales jeudi en faveur du "président élu" Edmundo Gonzalez Urrutia et tenter de faire dérailler le processus de prestation de serment.