En Israël, le nombre de personnes mobilisables varie selon les besoins de l'armée et le contexte militaire. Avant l'été, le gouvernement a signé un décret pour pouvoir appeler 450 000 réservistes. Depuis, ce nombre est passé à 430 000. Dans un pays d'un peu moins de dix millions d'habitants, cela représente presque 5% de la population. L'armée va donc pouvoir piocher parmi ces réservistes, tout le monde peut être appelé.
Le service militaire est obligatoire en Israël : deux ans pour les femmes et presque trois ans pour les hommes. La liste des réservistes mobilisables est assez longue mais il y a des exemptions. Par exemple, les femmes qui viennent d'avoir un enfant ne sont pas concernées, et les raisons de santé peuvent aussi être invoquées. Depuis le début de la guerre contre le Hamas, la moitié des réservistes mobilisés ont entre 30 et 50 ans.
Des réservistes ne répondent pas à l'appel
Ainsi, près de 300 000 Israéliens ont déjà été mobilisés depuis 2023, ce qui représente deux à trois fois les effectifs de l'armée israélienne. Selon les chiffres du gouvernement israélien, ces réservistes ont servi en moyenne deux mois par an. Certains ont été envoyés dans la bande de Gaza, mais tous ne vont pas sur les zones de conflit. Ils peuvent servir aux postes-frontières ou pour des missions de sécurité en Israël pour remplacer des soldats envoyés au front.
Ces derniers mois, plusieurs réservistes n'ont pas répondu à l'appel de mobilisation et n'ont pas rejoint leur unité. Des lettres ouvertes ont aussi été publiées dans la presse israélienne pour dénoncer "leur fatigue". Certains ont été appelés plusieurs fois dans l'année ou sont partis pour des missions de plus de six mois. Une période assez longue durant laquelle ils doivent tout quitter : leur famille, leur travail ou leurs études. De plus en plus de voix en Israël réclament aussi que les ultraorthodoxes, très souvent dispensés de service militaire, participent davantage à l'effort.