S’associer au Nouveau Front populaire contre le premier ministre, c’est aussi pour la présidente du groupe RN prendre le risque de perdre une part minoritaire mais décisive de l’électorat de droite.
L’ÉDITORIAL DU FIGARO - Tout esprit lucide voit malheureusement la France tomber. Est-ce le moment d’ajouter à ce triste tableau une crise politique qui déclencherait très probablement une crise financière ?
L’ÉDITORIAL DU FIGARO - À Michel Barnier de trouver les mots justes pour convaincre les chefs des partis d’opposition qu’ils n’ont aucun intérêt à la mort subite du gouvernement.
CONTRE-POINT - Sur sa décision de censurer ou non le gouvernement, le RN aimerait ne pas décevoir son socle originel, sans pour autant effrayer un public nouveau, issu d’une droite plus libérale, qui redoute plus que tout une dégradation accrue de la situation du pays.
RÉCIT - Au terme de la première journée de consultations des chefs de groupe parlementaire, la menace d’une motion de censure est restée vive. Le premier ministre dévoilera une synthèse des échanges au cours des prochaines semaines.
GRAND RÉCIT - Rabaissés en 1789, surveillés par la République pendant un siècle, les magistrats se sont émancipés depuis les années 1970. Dernière preuve en date: le parquet a requis l’inéligibilité de Marine Le Pen, qui a obtenu 13 millions de voix à la présidentielle. Est-ce le gouvernement des juges ?
CHRONIQUE - La potentielle inéligibilité de Marine Le Pen relance le débat sur son remplacement par Jordan Bardella. Un classique de la vie politique qui veut qu’entre un élu et son numéro deux les relations ne soient pas toujours des plus faciles.
Vouloir interdire d’élection la principale opposante du pays parce qu’elle a fait travailler des collaborateurs pour son mouvement relève moins de la justice que d’une dérive de celle-ci.
DÉCRYPTAGE - Depuis des semaines, les troupes du parti nationaliste empilent les arguments en faveur d’une censure du gouvernement. Mais la décision reste dans les mains de Marine Le Pen.
CONTRE-POINT - Dans l’hypothèse où le RN, faisant vote commun avec François Hollande, Sandrine Rousseau et Mathilde Panot, ferait tomber Barnier, que pourrait-il faire de cette victoire ? Aucune dissolution ne serait possible avant l’été.
ANALYSE - «Tête haute, mains propres», proclamait le Front national en 1993, signifiant par là que le parti nationaliste était différent des autres. Reprenant cette rhétorique, lundi soir, sur BFMTV, Jordan Bardella s’est heurté à l’hypothèse d’une condamnation de Marine Le Pen.