On se gare dans la neige autour du country-club de Keene. Le shérif a renoncé à organiser le stationnement. Plusieurs centaines de personnes viennent écouter Nikki Haley. La foule se presse. Une jeune femme s’évanouit. À l’autre bout de la salle bondée, la candidate apparaît, fuseau noir, chandail blanc décoré d’un drapeau américain. Mince, intense, déterminée, elle prend à témoin l’assistance. «Nous avons un pays à sauver!», lance-t-elle. «Mardi, chacun d’entre vous devra prendre la décision de continuer comme avant, ou de changer: continuer comme avant, c’est ce que 70 % des Américains disent ne pas vouloir ; ils ne veulent pas de Trump et ils ne veulent pas de Biden. Tous les deux sont au plus bas dans les sondages. Ces deux hommes nous ont endettés de milliers de milliards de dollars. Aucun d’entre eux ne fait attention à l’argent des contribuables. Et voulons-nous vraiment choisir entre deux présidents octogénaires?»
Nikki Haley vient d’avoir 52 ans. Fille d’immigrants indiens, deux…