Washington
Il y a un point positif dans la campagne de Donald Trump: il ne cache pas ses intentions et parle ouvertement des mesures qu’il prendra, une fois réélu. Le côté plus négatif, c’est qu’il propose un programme bien plus radical que celui de son premier mandat. Sa réélection «serait la fin de notre pays tel qu’on le connaît», prophétise Hillary Clinton. Joe Manchin, sénateur démocrate de la très conservatrice Virginie-Occidentale va plus loin: «Il va détruire la démocratie en Amérique.»
L’ex-président a manifestement adopté les thèmes et la rhétorique des autocrates pour lesquels il a un faible. Dans un rassemblement électoral, il a vanté les mérites de Viktor Orban, le dirigeant de Hongrie, et se présente comme un leader à poigne: «On va éradiquer la racaille communiste, marxiste, fasciste et gauchiste qui vit comme de la vermine» dans le pays, a-t-il clamé. Un terme utilisé avant lui par la propagande nazie.
Les États-Unis sont loin de ressembler à l’Allemagne des années 1930. Mais…