EN DIRECT - Législatives anticipées: Emmanuel Macron dévoile son plan de bataille

Le «big bang» chez LR à la Une de la presse

«Big bang à droite», titre Le Parisien. Le quotidien affiche en Une ce mercredi l’implosion en œuvre chez Les Républicains après l’annonce de leur président Éric Ciotti d’une alliance avec le Rassemblement national en vue des législatives anticipées. «Pour l'instant, il paraît bien seul et tous les ténors de sa famille politique ont condamné "cette alliance contre nature". Mais il a brisé le tabou d'un rapprochement avec l'extrême droite», note le journal.

Le quotidien de gauche Libération, pour sa part, évoque un «cordon sanitaire à terre» avec cette proposition d’alliance entre le parti traditionnel gaulliste et celui de Marine Le Pen. Une« rupture historique» qui a provoqué «une déflagration» au sein des LR.

Les «Une» du Parisien, du Figaro et de Libé du mardi 11 juin. Presse quotidienne nationale.

À gauche, comment La France insoumise a confisqué le succès de Glucksmann

Pour Raphaël Glucksmann, c'est un peu les montagnes russes. En recueillant 13,83 % des voix dimanche, il a relevé le défi d'inverser le rapport de force à gauche à la faveur du PS, arrivé quatre points devant La France insoumise (9,89 %). Moins d'une semaine plus tard, le voilà spectateur impuissant d'une nouvelle alliance entre le PS, LFI, et les autres formations de gauche, scellée à la va-vite lundi soir en vue des élections législatives anticipées. Le «nouveau front populaire» ressemble furieusement à la Nupes qui a éclaté en octobre dernier. Le désaveu est total pour le candidat social-démocrate, qui reste malgré tout soutenu par une partie du PS, dont Anne Hidalgo et Hélène Geoffroy.

La tête de liste des socialistes aux européennes, Raphaël Glucksmann, s'est posé en «garant d'un cap clair à gauche» qui exclut la figure de Jean-Luc Mélenchon. JULIEN DE ROSA / AFP

«Alliance» LR-RN : les plus proches collaborateurs d'Éric Ciotti claquent la porte et quittent son cabinet

Depuis qu'Éric Ciotti a annoncé une «alliance» entre Les Républicains et le Rassemblement national, en vue des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains, la droite LR est au bord de l'implosion. Divisée entre ses cadres qui, d'un côté, sont publiquement montés au front, et ses sympathisants qui, de l'autre côté, ne s'y sont pas montrés particulièrement hostiles.

Mais le président des Républicains a vu, ce mardi, ses plus proches collaborateurs lui claquer la porte au nez et quitter sa garde rapprochée. Parmi eux, Benjamin Millo, son conseiller et directeur de communication. «Ce n'était pas ma ligne. Ce n'est pas mon histoire. Si certains acceptent, moi non», glisse Benjamin Millo au Figaro.

Le président des Républicains, Éric Ciotti, devant le siège du parti le 11 juin. Sarah Meyssonnier / REUTERS

Gabriel Attal : «C'est moi qui mènerai la campagne» pour la majorité

Gabriel Attal est sorti de son silence mardi pour faire part de son étonnement après la décision du chef de l'État de dissoudre l'Assemblée, mais dire aussi son engagement à mener la campagne des législatives pour «éviter le pire». La dissolution est «une décision soudaine» et «je sais aussi que c'est brutal pour vous», a admis devant les députés Renaissance le premier ministre qui n'a été informé que tardivement de la décision d'Emmanuel Macron.

Gabriel Attal sur plateau du 20 Heures de TF1 le 11 juin 2024. ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

Mais, a assuré Gabriel Attal, «j'irai au bout de mon devoir» de chef du gouvernement et de chef de la majorité pour «éviter le pire» aux élections législatives où la droite nationaliste est donnée favorite dans deux sondages, après sa victoire aux européennes. «C'est moi qui mènerai la campagne» pour la majorité, a-t-il complété sur TF1, «avec l'identité qui est la (sienne) (...), c'est-à-dire toujours écouter les Français».

Bonjour et bienvenue dans ce direct

Après le coup de tonnerre de la dissolution, Emmanuel Macron dévoile mercredi son plan de bataille afin de tenter d'arracher une «majorité claire» pour le reste du quinquennat et contrer le Rassemblement national, aux portes du pouvoir. 

Le président, qui avait promis de revenir très vite devant les Français après sa décision surprise dimanche de dissoudre l'Assemblée nationale au soir d'européennes catastrophiques pour son camp, donne une conférence de presse à 11 heures au Pavillon Cambon Capucines à Paris. 

«J'y vais pour gagner», a-t-il martelé dans Le Figaro Magazine, disant vouloir «tendre la main à tous ceux qui sont prêts à venir gouverner» avec lui et excluant toute démission quelle qu'en soit l'issue du scrutin.

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