Loi sur le narcotrafic : le gouvernement aura-t-il la peau de nos libertés publiques ?
Après son adoption par le Sénat et sa modification – substantielle – par la commission des lois de l’Assemblée nationale, la proposition de loi « visant à sortir la France du piège du narcotrafic » sera débattue, à partir du lundi 17 mars 2025, en séance publique. Le gouvernement ayant opté pour une procédure accélérée, cette semaine est la dernière occasion, pour les députés, d’échanger sur ce texte très polémique.
Au prétexte d’un combat légitime – la lutte contre le trafic de drogue –, plusieurs de ses dispositions apparaissent directement attentatoires aux libertés publiques. Certaines d’entre elles avaient été supprimées par la commission des lois. Elles pourraient toutes revenir dans le texte si les amendements, déposés vendredi 14 mars pour les réintroduire, étaient acceptés. Pour les soutenir, le gouvernement a sorti l’artillerie lourde.
Ce dimanche, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et la patronne de la DGSI Céline Berthon sont ainsi montés conjointement au filet dans la presse, accordant respectivement des interviews au Parisien Dimanche et au JDD. Au cœur de leurs préoccupations, la défense de trois mesures particulièrement discutables, qui promettent des débats houleux.