Sous les applaudissements de proches venus les accueillir, un groupe de 115 personnes évacuées de la bande de Gaza est arrivé à l'aéroport Paris-Orly (Val-de-Marne) vendredi 25 avril, à l’initiative de la France.

Le groupe est constitué de "ressortissants français et de leurs ayants droit, de personnels de l'Institut français de Gaza et leurs familles, de personnalités palestiniennes proches de notre pays", a détaillé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. De "nombreux enfants" font partie du groupe. La semaine dernière, 59 personnes avaient déjà été évacuées vers la région parisienne.

"Il y a d'une part des étudiants, boursiers du gouvernement français, qui ont leur bourse depuis 15 ou 18 mois à peu près, mais qui n'avaient pas encore pu venir effectuer leurs études en France", explique Annick Suzor-Weiner, professeure émérite à l'université Paris-Saclay et vice-présidente du réseau Migrants dans l'enseignement supérieur.

Des "chercheurs et artistes, accueillis par le programme Pause, le programme d'accueil d'universitaires et scientifiques en exil", venus "pour la plupart avec leur famille" faisaient également partie du groupe arrivé vendredi, complète-t-elle.

Écharpe en forme de renard, pulls colorés : à peine débarqués, un chercheur palestinien et sa famille reçoivent, grand sourire aux lèvres, les cadeaux d'une de ses consœurs qui a tricoté tout l'hiver en attendant leur arrivée.

"500 personnes" évacuées depuis le 7 octobre 2023

"J'accueille un professeur d'agronomie qui travaille avec moi depuis 2015", explique Julie Trottier, directrice de recherche au CNRS, qui dit à l'AFP attendre son arrivée depuis 18 mois.

Les 115 nouveaux arrivés, l'air éreinté mais soulagé, ont à peine eu le temps de saisir les croissants et pains au chocolat préparés pour eux avant de repartir pour prendre leurs trains, sans pouvoir répondre aux questions des journalistes.

Selon une source diplomatique, "500 personnes" ont été évacuées de Gaza par la France depuis l'attaque du 7 octobre.

Rompant une trêve de près de deux mois dans la guerre déclenchée il y a plus d'un an et demi, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne, puis terrestre, dans la bande de Gaza. Au moins 1 978 Palestiniens ont été tués depuis, selon les chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé du Hamas.

Ce nouveau bilan porte à 51 355 le nombre de personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, selon la même source.

Ce conflit sans précédent a entraîné la mort de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Avec AFP

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