DIRECT. Crise humanitaire dans la bande de Gaza : "il n'y a plus une minute à perdre", déclare Jean-Noël Barrot, alors que la France va larguer 40 tonnes d'aide
"Il faut inonder la bande de Gaza d'eau, de nourriture, de médicaments", a martelé le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, invité vendredi 1er août sur le plateau du "8.30" sur franceinfo. "Il n’y a plus une minute à perdre", a-t-il lancé alors que la France débute ce même jour le largage de 40 tonnes d’aide sur l'enclave palestinienne dévastée par la guerre et menacée de famine. "Il y aura quatre vols emportant chacun 10 tonnes de fret humanitaire au départ de la Jordanie", a-t-il ajouté, précisant que cette "aide d'urgence (...) est évidemment insuffisante", pour répondre aux besoins de la population. Suivez notre direct.
L'émissaire américain se rend dans la bande de Gaza. Steve Witkoff doit se rendre dans la bande de Gaza pour inspecter les sites de distribution d'aides humanitaires et rencontrer des habitants. Cette rare visite de l'émissaire américain permettra de faire "un bilan auprès du président (...) afin d'approuver un plan final pour la distribution d'aide", selon la porte-parole de la Maison Blanche.
Une situation "intolérable". "La situation est absolument intolérable", a continué Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie française, citant les chiffres publiés jeudi par l'Organisation mondiale de la Santé. "Dans la première quinzaine de juillet, ce sont pas moins de 5 000 enfants de moins de 5 ans qui ont été admis pour soin en raison de malnutrition aiguë" et "63 enfants qui ont perdu la vie du fait de la malnutrition et de la famine à Gaza en juillet."
La France appelle Israël à ouvrir les voies d'accès "sans entrave" à l'aide humanitaire. Détaillant l'aide humanitaire française à destination de la bande de Gaza, le ministre des Affaires étrangères a rappelé que "52 tonnes attendent depuis des mois à quelques kilomètres de la bande de Gaza". "Il faut maintenant que le gouvernement israélien rouvre toutes les voies d'accès – aériennes, terrestres, maritimes – pour permettre l'accès, sans entrave et massif, de l'aide humanitaire vers les populations civiles qui en ont tant besoin", a-t-il ajouté.