«Je n’ai pas envie d’être là», «je ne le vis pas bien» : les mots forts de l’ouvreur de Perpignan, dernier du Top 14

Un malaise. Un mal-être même. Désigné pour se présenter face à la presse, ce vendredi, l’ouvreur de Perpignan, Tristan Tedder, a dit tout ce qu’il avait sur le cœur. L’USAP, six défaites et pas le moindre point de bonus après six journées, est en crise. Et le joueur sud-africain vit très mal les répercussions de cette situation.

«On n’est pas au niveau, clairement. C’est compliqué. Il y a tellement de critiques qu’au bout d’un moment, ça craque», a lancé l’ancien Racingman avant de se faire plus amer. «Je n’ai pas trop envie de parler. Je vous avoue, je n’avais pas envie d’être ici, devant vous. Parce qu’on tire à balles réelles dans les journaux, les médias, et j’ai envie de protéger l’équipe», accuse Tristan Tedder dans des propos relatés par L’Indépendant.

Moi, je rentre à la maison. Je ne vais même pas en ville, je ne vais pas au restaurant, parce que les gens, ils ont toujours quelque chose à dire. Passer la publicité

Les critiques, il les vit mal. Très mal même. «De se faire harceler sur les réseaux sociaux par plusieurs personnes, dans les journaux, c’est toujours compliqué dans le monde qu’on vit aujourd’hui. (…) C’est beaucoup plus facile de dire les choses quand tu es derrière un écran. Il y a des mecs dans l’équipe qui le vivent très mal. Pour eux, à la maison, avec les enfants et la famille, c’est très compliqué.»

Le Sud-Africain ne s’échappe toujours quand la question porte sur son cas personnel. «Imaginez que vous passez une sale journée, et tu as des gens qui viennent te critiquer, te taper derrière la tête. Vous le vivez comment ? C’est très difficile, non ? Bah voilà, c’est pareil pour nous. Vous pensez que les doigts d’honneur venant des tribunes, le staff l’a bien vécu ? Pas du tout. Personne ne vit bien la situation. Je ne le vis pas bien. Moi, je rentre à la maison. Je ne vais même pas en ville, je ne vais pas au restaurant, parce que les gens, ils ont toujours quelque chose à dire. Je fais comment ? Je fais quoi de ma vie ? Moi aussi, j’ai envie de vivre. Mais peu importe où on va, en ville, les gens, ils ont toujours quelque chose à dire…»