A quatre jours du début du conclave mercredi, le suspense demeure entier sur le nom du successeur de François, alors que les cardinaux se sont réunis samedi 3 mai au matin, pour la neuvième fois en "congrégation générale". Au total, 177 cardinaux étaient présents, dont 127 électeurs (ceux âgés de moins de 80 ans), a relayé Matteo Bruni, le directeur du service de presse du Vatican.
"Si je suis élu, je m'enfuis en Sicile", a d'ores et déjà prévenu l'archevêque espagnol de Rabat, Cristobal Lopez Romero, qui a de lui-même jeté l'éponge samedi, alors que les concertations vont s'accélérer au Vatican. "Je n'ai absolument aucune ambition. Je ne pourrais jamais m'imaginer dans ce rôle", a-t-il affirmé au quotidien italien Il Messaggero.
La démarche est rare, même si le cardinal de 72 ans aux idées proches de François ne figurait pas parmi les favoris, car la plus grande discrétion règne habituellement dans les prises de positions publiques sur le nom du futur pape.
Mais la papauté n'a rien de désirable aux yeux de ce prélat emblématique des "périphéries" chères à François : "ceux qui le désirent sont poussés par soif de pouvoir", a-t-il ajouté, estimant que "vouloir gouverner l'Église en tant que pontife est le signe d'un problème dans la tête, psychologique, ou d'un malaise dans le cœur".