En Israël, le premier attentat mortel depuis le début de la trêve à Gaza
Une attaque au couteau à fait deux morts – dont l'assaillant, tué par la police – et quatre blessés lundi 3 mars à Haïfa, la grande ville du nord d'Israël. L'attaque est survenue dans une gare routière de cette ville côtière, au moment où la poursuite du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas apparaît incertaine, tandis qu'Israël bloque l'accès de l'aide humanitaire à Gaza.
L'auteur de l'attentat était un druze israélien récemment rentré de l'étranger, selon la police. La qualification d'"attentat terroriste" indique que l'attaque est liée au conflit israélo-palestinien.
Les secouristes du Magen David Adom ont indiqué avoir "constaté le décès d'un homme de 70 ans" et ajouté que leurs équipes soignaient quatre blessés, dont "trois dans un état grave", un homme et une femme dans la trentaine ainsi qu'un adolescent de 15 ans, et "une femme de 70 ans dans un état modéré".
Ville mixte judéo-arabe, Haïfa est la plus grande agglomération du nord d'Israël.
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Blocage de l'Aide humanitaire
L'attaque a eu lieu alors que les négociations indirectes pour la poursuite de la trêve à Gaza, qui a fait taire les armes le 19 janvier après 15 mois de guerre, semblent dans l'impasse.
En cause, selon lui, le rejet par le Hamas d'un compromis américain prévoyant une extension de la première phase pendant le ramadan et la Pâque juive, soit jusqu'à la mi-avril.
Le plan stipule, selon Israël, que "la moitié des otages" israéliens retenus à Gaza, "morts et vivants", seraient rapatriés au premier jour de son entrée en vigueur. Les derniers otages seraient remis "à la fin, si un accord est trouvé sur un cessez-le-feu permanent".
Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a rejeté cette option, accusant Israël de vouloir "se soustraire" à ses engagements.
Il a réaffirmé sa "volonté d'aller au bout des [deux] étapes restantes de l'accord" initial, soit "un cessez-le-feu global et permanent" et le "retrait complet" israélien de Gaza, avant "la reconstruction et la levée du siège" du territoire.
Refusant pour l'heure de s'engager dans la deuxième étape, Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé, ce qu'exclut ce mouvement islamiste.
Le Hamas a qualifié de "crime de guerre" le blocage de l'aide au territoire palestinien, dont les 2,4 millions d'habitants vivent assiégés par Israël depuis le début de la guerre.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à "un retour immédiat de l'aide humanitaire dans Gaza", exhortant "toutes les parties aux efforts nécessaires pour éviter un retour des hostilités".
Une réunion ministérielle arabe est prévue lundi au Caire, suivie d'un sommet arabe consacré à Gaza.
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Avec AFP