Guerre à Gaza : le gouvernement israélien annonce vouloir s’emparer de « larges zones » du territoire palestinien
Le gouvernement israélien, qui a rompu le cessez-le-feu conclu avec le Hamas le 18 mars, se lance dans une nouvelle phase de son entreprise génocidaire dans la bande de Gaza. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi 2 avril l’extension de l’opération militaire israélienne dans l’enclave palestinienne pour s’emparer de « larges zones » sous couvert de créer des « zones de sécurité ».
L’offensive s’étend « pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s’emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d’Israël », a-t-il déclaré dans un communiqué, tout en renvoyant la responsabilité des attaques dont ils sont victimes aux civils gazaouis, les appelant « à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages ». Soit la rhétorique usuelle du gouvernement et de l’armée pour se dédouaner alors que les protestations font le plein en Israël.
Plus de 1 000 personnes tuées depuis la rupture du cessez-le-feu
Depuis la reprise des bombardements, l’armée israélienne ne cesse d’étendre ses opérations au sol et renoue avec les ordres iniques d’évacuation des civils, les contraignants une nouvelle fois à tout quitter pour rejoindre des zones prétendument sûres. « Pour votre sécurité, vous devez vous rendre immédiatement aux abris à Al-Mawasi », au nord-ouest de Rafah, a encore déclaré lundi 31 mars le porte-parole de l’armée, Avichay Adree, s’exprimant en arabe dans ce message publié sur le réseau social X, arguant que « l’armée israélienne (y) revient pour combattre avec force afin d’éliminer les capacités des organisations terroristes dans ces zones ».
Depuis la rupture de la trêve, 1 042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas et jugé fiable par l’ONU, portant le bilan total à 50 399 morts depuis le 7 octobre 2023. Des victimes auxquelles s’ajoute la mort de quinze personnes, dont des enfants, dans deux bombardements israéliens, rapportée ce mercredi par les secouristes de la Défense civile de la bande de Gaza.
« Treize martyrs, dont des enfants, ont été tués à la suite du bombardement par les forces d’occupation (l’armée israélienne NDLR) d’une maison abritant des personnes déplacées dans le centre de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza », a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, faisant état de deux morts dans une autre frappe sur une maison à Nousseirat (centre). Le 23 mars, quinze ambulanciers et secouristes palestiniens, dont au moins un employé des Nations Unies, avaient déjà été tués par l’armée israélienne. Le massacre se poursuit.
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