Correspondant en Asie
Les canons de l’Armée populaire de libération (APL) ont tonné sur la jungle du Yunnan, bordant la frontière avec la Birmanie. La Chine a conduit des exercices d’artillerie d’ampleur, fin novembre, le long de cette frontière poreuse, affichant sa force dissuasive, alors que les combats entre la résistance ethnique et la junte birmane font rage par-delà les barbelés. La deuxième puissance mondiale met en garde les belligérants, et en particulier le régime du général Min Aung Hlaing sur les dangers d’une escalade qui menace la stabilité de sa frontière méridionale. L’armée chinoise est «très inquiète» et se prépare à «toute crise le long de la frontière», appelant à des «discussions de paix», rapporte le Global Times, le 30 novembre. Un appel à un cessez-le-feu, qui entérinerait les gains territoriaux spectaculaires arrachés ces dernières semaines par les groupes ethniques armés dans le nord-est du pays.
La Chine scrute avec intérêt, mêlé d’anxiété, l’offensive éclair menée…