Pie VII, le pape qui défia Napoléon, de Xavier Maréchaux: l’Empereur, le pape et le concordat

«Non possiamo, non dobbiamo, non vogliamo». Cette formule célèbre du pape Pie VII, refusant de céder à Napoléon, résume la politique courageuse de cet aristocrate romain qui, après avoir tenté d’amadouer l’empereur des Français, a osé s’opposer à lui, au point de vivre cinq ans en exil dans une prison (plus ou moins) dorée au château de Fontainebleau , soumis à la mauvaise humeur du souverain. On connaît mal Pie VII, sinon de nom. On a conservé de lui l’image floue d’une présence au sacre de Napoléon dans le tableau de David. Mais sait-on qui est Barnaba Chiaramonti, né à Cesena, comme son prédécesseur, dans une famille aristocratique, et qui fut élu pape à Venise en 1800 (parce que Rome était envahie par les Français, qui avaient exilé le pape Pie VI à Valence)?

Au départ, Chiaramonti n’est pas réputé être un adversaire de la France. Il a même affirmé que «la forme du gouvernement démocratique (…) ne répugne pas à l’Évangile». Il a été élu contre la volonté de l’empereur d’Autriche. Mais…

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