Corée du Sud : la détention du président déchu prolongée, des manifestants entrent dans le tribunal

La justice sud-coréenne a prolongé, dimanche 19 janvier, la détention du président Yoon Suk Yeol, suspendu de ses fonctions après son arrestation pour avoir tenté d'imposer la loi martiale. "Il y a une inquiétude quant au fait que le suspect puisse détruire des preuves", ont déclaré les juges pour expliquer leur décision de ne pas remettre en liberté le chef de l'Etat.

Yoon Suk Yeol, qui a plongé la Corée du Sud dans sa pire crise politique depuis des décennies, s'est exprimé pendant 40 minutes devant les juges, a rapporté l'agence de presse Yonhap. Il "a donné des explications et répondu fidèlement sur les faits, les preuves et les questions juridiques", a raconté son avocat Yoon Kab-keun aux journalistes, après l'audience qui s'est terminée au bout d'environ cinq heures. 

Cette décision de justice a surtout provoqué l'irruption de manifestants en colère dans le tribunal. Ces derniers ont brisé des vitres de fenêtres du bâtiment, situé dans l'ouest de Séoul, avant de s'y engouffrer, selon une vidéo diffusée en direct. A l'extérieur, des dizaines de milliers de personnes ont scandé des slogans de soutien à Yoon Suk Yeol. Certains ont brandi des pancartes sur lesquelles était écrit "libérez le président". Des affrontements avec la police aussi également eu lieu, donnant lieu à des interpellations.