Suppression de deux jours fériés : François Bayrou laisse aux partenaires sociaux jusqu'au 30 septembre pour trouver des "marges de manœuvre"
Les contours de la suppression envisagée de deux jours fériés, une mesure très décriée parmi les pistes gouvernementales pour le budget 2026, se précisent. Dans un document daté du vendredi 8 août, révélé dimanche par Les Echos et obtenu par franceinfo, François Bayrou détaille sa feuille de route aux partenaires sociaux à propos de cette piste qui devrait être très débattue au Parlement, à l'automne.
"Comme pour toute réforme d’ampleur du droit du travail, le gouvernement souhaite engager une concertation avec les partenaires sociaux pour qu’ils puissent en définir les modalités de mise en œuvre", poursuit François Bayrou. Dans les faits, la négociation entre les partenaires sociaux et le gouvernement est possible, mais le calendrier s'annonce très serré pour tenter de trouver des "marges de manœuvre", dixit le Premier ministre : "Je vous remercie de nous faire connaître d’ici le 1er septembre 2025 si vous souhaitez engager une telle négociation, le cas échéant, selon les modalités convenues avec les autres organisations dans un délai compatible avec une conclusion au plus tard le 30 septembre."
Le choix des jours concernés "peut être discuté", mais…
"Le rendement de cette mesure devra être pour le secteur privé de 4,2 milliards d'euros dès 2026 pour le budget de l’Etat", affirme le Premier ministre dans cette lettre. "Les salariés mensualisés et les agents publics ne seront pas rémunérés davantage pour ces nouvelles heures de travail. En contrepartie, les employeurs du secteur privé s'acquitteront d'une contribution qui sera affectée au budget de l'Etat."
Le chef du gouvernement confirme aussi son intention de supprimer le caractère férié du lundi de Pâques et le 8-Mai. "Le choix des deux jours fériés identifiés peut également être discuté, dès lors que le rendement de la mesure est préservé", insiste-t-il, alors que "cette suppression concernerait tant les salariés du secteur privé que les agents publics".