Les Ogres de Barback et la Rue Ketanou : un concert « Tout en commun » qui s’annonce pharaonique

On se souvient de cette scène à la veine réaliste, à la charnière du nouveau millénaire, qui s’était fixé pour mission de secouer ce qu’il est convenu d’appeler la chanson française. Se coltiner le réel pour révéler sa part de poésie et toucher les cœurs pour mieux le transformer, au son actualisé de l’accordéon et en marchant dans les pas de Jacques Higelin ou Pierre Perret.

Parmi ces cœurs vaillants, les Ogres de Barback emmenés par la fratrie Burguière, Fred, Sam, Alice, Mathilde et désormais Léo, lancés en 1997 avec le remarquable et fort bien nommé Rue du Temps. Un succès public et critique qui les propulse au-devant de la scène.

Génération de chansonniers mutins

C’est peut-être dans la même artère qu’est né quelques mois plus tard la Rue Ketanou, collectif qui a écumé les bars, squats et petites salles avant de sortir en 2000 En attendant les caravanes, nouveau jalon de cette génération de chansonniers mutins. Depuis, chacun a poursuivi sa route en construisant un répertoire des plus solides et en drainant un public soudé autour de ses engagements humanistes.

C’est tout naturellement qu’ils se sont retrouvés cette année pour naviguer ensemble sur les scènes du pays. Tout en commun, c’est le nom de cette tournée dont témoigne un bel album live sorti au printemps, où l’on peut les entendre les Ogres et la Rue revisiter leurs classiques en formation large : Peuple migrant, Perle rare, Gbaou, Gbaou, Dos miné, Accordéon pour les cons, Sur les chemins de la bohème… Une rencontre qui ne demandait qu’à se faire, pour un partage de valeurs qui trouveront à la Fête de l’Humanité un écho certain.

Au plus près de celles et ceux qui créent

L’Humanité a toujours revendiqué l’idée que la culture n’est pas une marchandise, qu’elle est une condition de la vie politique et de l’émancipation humaine.

Face à des politiques culturelles libérales, qui fragilisent le service public de la culture, le journal rend compte de la résistance des créateurs et de tous les personnels de la culture, mais aussi des solidarités du public.

Les partis pris insolites, audacieux, singuliers sont la marque de fabrique des pages culture du journal. Nos journalistes explorent les coulisses du monde de la culture et la genèse des œuvres qui font et bousculent l’actualité.

Aidez-nous à défendre une idée ambitieuse de la culture !
Je veux en savoir plus !