"Pas de quoi qu'il en coûte" : face aux droits de douane américains, le gouvernement français cherche la bonne mesure pour aider les entreprises

Nouveau tour de vis de Washington. Face à la nouvelle hausse de 20% des droits de douane pour toutes les importations en provenance de l'union européenne voulue par Donald Trump, il faut s'adapter. L'Union Européene doit présenter sa riposte en début de semaine prochaine. Dans le même temps, Emmanuel Macron estime que "Donald Trump doit revenir sur sa décision".

En attendant, c'est le flou : "Un peu comme au début de l'épidémie de Covid, on n'y voit pas bien clair", avoue un ministre. Et d'ironiser : "La différence, c'est que, cette fois, le pangolin est américain".

Impossible de chiffrer l'ampleur des destructions

Combien de destructions d'emplois ? Combien de points de PIB en moins ? Ces questions se posent au plus haut niveau de l'Etat français. En France, environ quatre millions d'emplois dépendent des exportations, mais impossible de chiffrer l'ampleur des destructions, assure le ministère de l'Économie. Cette fois, "il n'y aura pas de quoi qu'il en coûte", prévient le gouvernement en référence à la politique d'aides menée au moment de la pandémie de Covid-19.

Il est aussi trop tôt pour parler d'aides ciblées, plusieurs pistes sont envisagées avant cela : trouver en urgence de nouveau débouchés, de nouveaux partenaires commerciaux, et pourquoi pas changer de pied sur le Mercosur. Ce traité de libre-échange avec plusieurs pays d'Amérique du Sud auquel la France est farouchement opposée. 

Le scénario idéal pour Emmanuel Macron : pousser Donald Trump à faire marche arrière, car mettre en place une taxe carbone aux frontières plus mordante contre les entreprises polluantes installerait le rapport de force. Pendant ce temps, un ministre se désole : "Quand je vois le Président des Etats-Unis jouer au golf alors que les marchés s'embrasent, je suis troublé".