Budget : "Obtenir des Républicains qu’ils ne votent pas la censure et des socialistes qu’ils s’abstiennent", a estimé l’historien Jean Garrigues
Y aura-t-il une suspension de la réforme des retraites annoncée lors du discours de politique générale de François Bayrou, mardi 14 janvier ? Ce sera un des enjeux majeurs. "On a vu les positions assez dures des leaders des Républicains face à cette concession", a analysé Jean Garrigues, historien et président de la Commission internationale pour l’Histoire des assemblées, sur le plateau de la matinale de franceinfo, lundi 13 janvier. Comme celle du président du Sénat, Gérard Larcher, qui a affirmé, ce week-end au Parisien : "le message est clair : ni suspension ni abrogation de la réforme des retraites !".
"Certains ne comprennent pas la culture du compromis"
"J’ai l’impression que certains ne comprennent pas que la culture du compromis, c’est d’être capable de bouger un petit peu de ces lignes", a expliqué Jean Garrigues, citant aussi bien les déclarations de Gérard Larcher et celles de Marine Tondelier, qui avait affirmé que l’abrogation de la réforme des retraites était "non négociable". "Là, il y a un problème de décalage, d’adaptation à nos nouvelles pratiques politiques", a-t-il ajouté. "Je pense que l’idée est d'obtenir que les Républicains n’aillent pas jusqu’à la motion de censure, ce qui devrait être le cas, et que les socialistes s’abstiennent. Il n’y aura donc pas de motion de censure possible et la possibilité de faire voter le budget", a conclu l’historien.
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